Un peu d'histoire

Contexte

Le territoire de notre commune est occupé dès la Préhistoire. Gaulois, Romains et Francs laissent des traces de leur présence.
Mais ce n’est qu’au début du Moyen-Âge qu’apparaît le nom de
« Landarik » qui donnera le nom de Landrecies.

Dès le XIè siècle, Landrecies est aux mains des seigneurs d’Avesnes. En 1096, l’un d’eux fait construire un donjon à la lisière de la forêt de Mormal, près d’un gué de la Sambre. Un deuxième donjon est édifié vers 1140 par Nicolas d’Avesnes. Ce seigneur a un rôle important dans le développement de la ville notamment en octroyant une charte aux habitants. Son fils Jacques devient seigneur de Landrecies.

C’est, semble-t-il, vers 1303 que le Comte de Blois, seigneur d’Avesnes et de Landrecies, octroie un marché hebdomadaire et une foire franche annuelle qui se tient à la Saint-Luc, le 18 octobre.
Durant la période médiévale, Landrecies est, comme Avesnes, une ville du Hainaut, comté regroupant l’Avesnois, le Valenciennois et l’actuel Hainaut belge. Landrecies n’est donc pas en territoire français et il lui arrive d’être victime des ambitions des rois de France et de leur volonté de conquérir la région. La ville est ainsi incendiée en 1477 par Louis XI. Plus tard, François 1er parvient à l’occuper et pourvoit la place de fortifications bastionnées. Mais Landrecies repasse aux mains de Charles Quint : elle fait alors partie d’un empire immense.

de Louis XIV. Le traité des Pyrénées est signé en 1659. La ville est désormais définitivement française. Elle devient le siège d’un gouvernement militaire et les fortifications sont améliorées par Vauban.

Mais celles-ci ne permettent pas à Landrecies de résister à l’assaut des coalisés en 1794 : bombes et boulets anéantissent la ville. Elle est reprise par le général Schérer et la convention décrète que Landrecies sera reconstruite aux frais de l’État et que « ses habitants ont bien mérité de la patrie ». La Légion d’honneur lui sera attribuée en 1900.

Au XIXeme siècle, la ville se transforme. Une verrerie s’implante, la Sambre est canalisée, on creuse le canal de la Sambre à l’Oise et on ouvre la ligne ferroviaire de St-Quentin à la frontière Belge. Fin XIXeme siècle, début XXeme siècle, les remparts sont abattus pour laisser place à de nouveaux quartiers. Deux nouvelles usines s’installent : une minoterie et une fabrique de céramique.

La 1e Guerre Mondiale frappe la ville de plein fouet. Elle est ruinée par l’occupant et, en 1918, le centre-ville est bombardé. Durant la deuxième moitié du XXeme siècle de nouveaux équipements voient le jour : lycée, centre social & culturel, médiathèque, salle de sports et transforment le bourg en cité moderne active.

Enfin, le début du XXIeme siècle est marqué par le projet de revitalisation du centre-ville et la création de plusieurs musées dédiés à Ernest Amas, Joseph François Dupleix, Paul Boussemart et Jules Gosselet. Landrecies, héritière d’une histoire passionnante et d’un patrimoine marqué, n’a pas fini de faire parler d’elle.

Le Bâtiment de la mairie

Construit en 1739-1740, l’Hôtel de ville a été en grande partie endommagé suite aux bombardements de 1918. La partie droite du rez-de-chaussée et l’étage ont été reconstruits en 1920. Ce bâtiment en brique, avec ses appuis en pierre bleue, a été élevé sur des fondations en pierre d’un mètre d’épaisseur. L’ampleur du bâtiment s’explique par le fait que tout le rez-de-chaussée était occupé par les halles aux grains, Landrecies se trouvant à la jonction entre les pays de plaine ouverte, en particulier le Cambrésis, et ceux de bocage et d’herbe, l’Avesnois et de contrefort des Ardennes.

Les archives historiques municipales

Ce que nous appelons “Archives historiques” regroupe les archives communales les plus anciennes, comprenant notamment de nombreux documents datant de la 1ère moitié du XXe siècle, des documents provenant de fonds privés en lien avec l’Histoire de Landrecies, ainsi qu’un fond documentaire. La plupart des archives les plus anciennes, celles datant du moyen âge, de l’époque moderne et du XIXe siècle, ont hélas brûlé en 1918, suite à l’incendie de l’Hôtel de Ville.

Ces archives avaient déjà fait l’objet de travaux dans les années 80 et 90 (début du recensement et de du classement, notamment par Jean-Louis Boucly, historien local et archiviste bénévole) mais nécessitaient encore un investissement important pour être pleinement exploitées.

En 2014, sous l’impulsion de Sandrine Mercier, Conseillère déléguée à la Culture, l’objectif principal a été de mettre en valeur ces archives avec pour point d’orgue l’année 2018 marquée par la Commémoration du Centenaire de la fin de la Grande Guerre mais aussi par la destruction des anciennes archives.

Cette mise en valeur a nécessité le déménagement des archives historiques dans un local plus adapté, le récolement des archives recensées et le dépouillement de celles qui ne l’étaient pas, une remise en ordre et un travail de classement.

Ce travail a été notamment réalisé par un groupe de bénévoles passionnés par l’histoire de notre ville, à partir du printemps 2015.

Nos principaux monuments

Le square Roger Robert

Monsieur ROBERT, alors vétérinaire à Landrecies, organise la Résistance locale dès mars 1942, s’appuyant sur sa clientèle. Il est le représentant de l’O.C.M (Organisation Civile et Militaire) liée au Colonel REMY et à Londres.
À son initiative en tant que maire de Landrecies de 1945 à 1947 et chef de la Résistance en Avesnois, ce monument est élevé à la mémoire de 38 résistants tombés dans le secteur de Landrecies ou morts en déportation, des résistants arrêtés, déportés puis libérés des camps de Buchemwald et de Mauthausen.

Le square Paul Delva

Ce monument imposant, érigé le 14 août 1921, est formé de trois stèles de pierre bleue au faîte brisées et de grandeurs décroissantes sur lesquelles sont inscrits les noms des 84 Landreciens morts au champ d’honneur.
Devant les stèles, un poilu en bronze, chargeant l’ennemi à la baïonnette, est l’œuvre de l’artiste originaire de Maubeuge, Bertrand Boutée.